Artist presentation
Fab Rideti
Fab Rideti est une artiste visuelle française, diplômée de l'École des Beaux-Arts de Versailles en 2011.
Entre 2011 et 2014, elle part aux USA, et partage son travail à Seattle et Portland, notamment à la Galerie Linda Hodges, et au Wing Luke Museum . En 2016, elle s'installe à Bruxelles et est représentée par la galerie Frederick Mouraux. En 2024 , elle retourne en France, après 15 ans d’« itinérance », et s’installe à Paris.
Elle est finaliste du 18ème Prix Open de Photographie du Musée de la Photographie de Charleroi en 2021, avec sa série Naphta Tribes. Elle remporte également une mention honorable pour ce travail au "Prix de la photographie de Paris 2021" et sera finaliste du Prix Off des Rencontres de Arles en 2022.
Elle est nominée pour le Somfy Photography Award 2021et dans ce cadre, sera exposée au Fotomuseum de Maastricht d’octobre à Décembre 2022. Elle est également sélectionnée par la Commission Européenne avec une installation lors du NewBauHaus Festival de 2022. En 2024 elle participe au Photo Brussels Festival, et est invitée du festival Les Confrontations Photographiques de Gex.
Avec une approche plastique, Fab Rideti produit des œuvres engagées, imprégnées des grandes interrogations contemporaines, scrutant autant les fragilités humaines que les failles de nos sociétés .
Au sein de son travail, les thèmes du jeu, de la représentation et du spectacle sont récurrents. Elle nous entraîne dans son univers théâtral, fantastique, souvent teinté de dérision, et nous reconnecte à l’enfant qui sommeille en nous.
L'artiste met en scène ses photographies en créant des personnages imaginaires qu'elle costume de ses mains, comme dans une pièce de théâtre qu'elle raconte pour nous faire rêver et réfléchir.

Artist statement
La série photographique Naphta Tribes de Fab Rideti s’inscrit dans une démarche artistique engagée qui met en lumière l’impact dévastateur de la surconsommation de plastique sur les océans.
L’eau des océans est essentielle à la vie humaine. Les océans produisent plus de 50 % de l’oxygène que nous respirons, régulent le climat et nourrissent des millions de personnes. L’eau des mers est aussi à l’origine du cycle hydrologique qui permet aux rivières de nous fournir de l’eau douce. Paradoxalement, alors que l’eau est source de vie, elle devient ici le réceptacle des excès de la civilisation humaine, notamment de nos déchets plastiques, issus du naphta, dérivé du pétrole.
S’inspirant du travail d’Edward Curtis, qui photographiait les Indiens d’Amérique avant la disparition de leur culture, Rideti immortalise une humanité en perdition, submergée par ses propres excès et « fondatrice » malgré elle du 7ème continent. Avant que le monde ne change, avant que la conscience écologique ne rende ces portraits inconcevables.
À travers Naphta Tribes, Rideti met en scène des personnages vêtus de costumes qu’elle a réalisés à partir d’accessoires de plastique récupérés sur les plages. Fidèle à son approche artistique, elle explore les thèmes du jeu et de la représentation, créant un univers théâtral où ces « guerriers absurdes » revendiquent fièrement leur fardeau toxique. Par l’humour et l’exagération, elle souligne la vanité de la société de consommation et la nécessité d’un retour à l’authenticité. Naphta Tribes est à la fois une œuvre esthétique et une prise de position forte, nous confrontant à l’urgence de préserver les océans pour préserver la vie elle-même.
Son nom Rideti, signifie Sourire en Esperanto