Artist presentation
Alma Bibolotti
Née à Bari, après sa maitrise en langues et littératures étrangères, elle s’est installée en France où elle a vécu pendant 6 ans, à Paris et à Nice. Sa relation avec la photographie a commencé avec la découverte de Mimmo Jodice, Mario Giacomelli, Lucien Clergue, Josef Sudek, Imogen Cunningham dont les œuvres ont eu une forte influence sur sa vision. Très tôt, elle a commencé à développer ses films et à faire ses tirages. Ainsi, lorsqu’elle est passée de l’argentique au numérique, elle était séduite par les multiples possibilités d’expérimenter en post-traitement, dans sa chambre noire virtuelle. La photographie est un voyage intérieur, une dimension vitale lui permettant d'exprimer ses émotions les plus intimes. Une grande partie de son travail se concentre sur le langage de la nature: c'est dans ses aspects les moins ‘visibles’ qu’elle cherche des sujets qui résonnent émotionnellement, évoquant des mondes parallèles où règnent le rêve et l'inconscient, si bien que l'espace extérieur donne corps à son regard intérieur. Elle a gagné de nombreux prix dans des courcours internationaux (TIFA, PX3, BIFA, IGPOTY, ND Photo Awards). En 2023, l'un de ses projets a été exposé à Tokyo et ses œuvres sont publiées dans des magazines tels que l'Oeil de la Photographie et Artdoc Magazine.

Artist statement
Depuis toujours, l'eau, liquide de la vie, me fascine par sa complexité visuelle. Ces diptyques font partie d'un projet en cours, 'Entropie liquide-Le monde fluctuant' axé sur l'exploration des formes de l'eau. Aussi réelle qu'elle soit, elle se fait abstraction: avec ses formes qui dansent et disparaissent, ses motifs de rides et de vagues, son rythme fluide, l'eau exprime l'impermanence. Ma relation émotionnelle avec ce monde fluctuant est caractérisée par une sorte de raréfaction et de nostalgie, comme dans un rêve où la surface dessine des courbes bleues et vertes. J'ai essayé de saisir ces formes dansantes, principalement dans les lacs de montagne, et de les révéler, en composant mes visions sous différents angles et perspectives. Dans mon cadre de post-production, j'ai joint deux images séparées par une mince ligne blanche, pour évoquer la relation entre le proche et le lointain, l'intime et l'infini, mais aussi pour souligner l'expérience de points de vue et de perspectives imprévus. Par conséquent, les frontières entre réalité et abstraction disparaissent en ouvrant un nouvel horizon.